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[Interview] DARE / TWS - The Wise Styler (Français / English)

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Message  rodrigo Sam 18 Juil - 23:49

[Interview] DARE / TWS - The Wise Styler (Français / English) GAAM23o

À la source d'un style qui marque par son efficacité et sa fluidité, Dare n'est pas le genre d'individu à se ranger parmi les old timers nostalgiques et grincheux. Il est l'un des précurseurs d'une réflexion poussée sur la lettre et un activiste local et international qui reste une référence pour bon nombre de writers. Toujours plus dynamique, ouvert sur le monde et son art, nous l'avons sollicité pour qu'il nous parle de son parcours.

With his flowing and efficient style, Dare is not someone who has to be cleaned up with the Nostalgic and grimy old timers. He's one of the first who gave reflexion to his writing activity, and he’s a local and international reference for many other writers too. Always dynamic, open-minded on his art.

Parle-nous de tes débuts...
Quand j'étais a l'école, au début des années 80, je dessinais beaucoup sur mes cahiers de cours. Toujours des lettres, les noms de mes groupes de musique préférés par exemple, ou alors juste des noms au hasard. Ensuite, j'ai fait trois ans d'études de dessinateur en lettre. ce qui m'a permis d'en apprendre beaucoup sur la typographie, surtout a travers l'usage du pinceau. À cette époque, au milieu des années 80, je n'avais aucune idée de ce qu'était la culture du Graffiti, c'est a peine si je savais que cela existait.

Let's talk about your begining...
In the beginning of the 80ies while I was in school, I used to draw a lot on and in my schoolbooks. l always draw letters, like names of my favorite music-groups or just names without a deep meaning behind. In the middle of the 80ies, after the school, I started a training as a signwriter for almost 3 years. l’ve learned a lot about typography and the technique with paintbrush, but at this time I had no idea about Graffiti. Maybe I knew there’s a Graffiti-culture, but I didn’t really noticed this culture at all.

Qu'est ce qui t’a amené au Graffiti, comment l'as-tu découvert ?
En 1986, une fille m'a demandé de lui repeindre sa chambre. Elle voulait des lettrages et m'a montre une photo d'un métro new-yorkais repeint. Je me souviens avoir été fasciné par la vue de cette image, et j'ai eu envié de m'y essayer sur mur avant de m'attaquer à la chambre de cette fille. Alors Je suis sorti faire mes premières pièces la nuit, sans savoir qu'il y avait déjà des writers actifs a Bâle. J’écrivais des slogans du genre « born to be free » ou « stop aids »...  Je me suis vite rendu compte qu'il y avait des writers qui écrivaient leurs noms sur les murs et qu'il constituaient une vraie scène a Bâle. J'ai cherché un bon pseudo avec une bonne signification, et je me suis décidé à poser « Dare ». Pas seulement pour l’enchainement des lettres, mais plus pour le sens du mot (en anglais, to dare = oser, défier), ce qui correspondait bien avec l'idée d'être actif la nuit.

What did you bring into Graffiti ?
In 1986, a girl asked me if I could paint her bedroom with Graffiti and showed me a photo of a painted new york subway. l remember beeing fascinated from the very first moment of this picture and I said, I need to try this out, before I paint in this bedroom. So I went out at night and did my first pieces, still not knowing that there where already a handfull of writers in my city. l wrote slogans like « born to be free » or « stop aids »... And after a while I realized there’s a scene and the writers have names. I thought about a good name with a good meaning and I became « Dare ». Not because of the letters, just because of the meaning behind. I thought the name « DARE » is perfect for a Graffiti writer who goes out at night.

Tes différentes influences...
Mes premières influences sont toujours les mêmes que celles d'aujourd'hui : mes études en typographie. À mes débuts, les magazines n'existaient pas, il était difficile de s'inspirer de ce qui se faisait ailleurs, même si jetais attentif à ce qui se faisait à Bâle  et que Subway-art était ma bible ! Mes premiers voyages a Munich et Paris à la fin des années 80 m'ont beaucoup apporté. Je savais qu"il fallait voyager pour développer ma pratique du Graffiti. Pour moi, chaque voyage était source d'influence, même si cela pouvait être vécu comme une aventure.

Your different influences...
l guess my first influence was my education in typography and it is still today. In my beginnings, there was no magazine to get an idea or beeing influenced. Of course I looked. around what other writers in my city do and the book subway-art became a bible. My first travels in the end of the 80ies to Munich and Paris made me open minded to different ways of writing. I also knew that I have to visit the world to go forward in what I do. So every travel was an influence to me, even if it was only an adventure.

Quelles personnes t'ont inspirées, dans le Graffiti ou dans d'autres mouvement artistiques et culturels ?
Durant mes vingt années de Writing, de nombreuses personnes m'ont marqué. Des graffeurs comme Swet, Toast, Cmp-Spin, Dream, Delta, Seen, Ces, Skeme, etc. En parallèle au Graffiti, j'admire le travail de Richard Estes : son approche de la peinture n'a rien à voir avec la mienne, mais je garde encore en mémoire la première œuvre originale que j'ai vu de lui. Étant donné que je travaille aussi avec des pinceaux, j'ai beaucoup de respect pour les artistes qui maîtrisent cet outil. J'aime visiter des musées et des galeries car je m'intéresse à toute autre forme artistique que le Graffiti. Je n'ai jamais écouté de Rap, ni n'ai été réellement connecté avec le Hip-Hop autrement que par mes amis. Le rock alternatif m'a probablement apporté d'autres bonnes inspirations. Mais au final, la vie toute entière m'influence.

Who inspired you in the Graffiti movement or in others art or cultural movements ?
During the 20 years I’m into Writing I had a lot of people who impressed me a lot. Writers like SWET, TOAST, CMP-SPIN, DREAM, DELTA, SEEN, CES, SKEME and many more made pieces I always loved to look at. Beside the writing culture I admire the paintings of Richard Estes. His way of painting has nothing to do with what I do, but I was fascinated from the day when I saw an original painting from him. As I work a lot with paintbrush, I have a lot of respect in artists who are such kings with this kind of tool. I visit a lot museums or galleries, just because I’m interested in other artforms. l never listened to rap music and I never really had a connection to hip hop, beside of my friends who live hip hop. The alternative rock music probably gave me some other good inspirations. At the end it’s the whole life which is inspiration to me.

Les étapes marquantes de ton parcours ?
Tout spécialement mes premiers voyages en Europe en lnterrail. Et en 1990, la création de The Wild Side crew (TWS). C'est probablement le fait le plus marquant de mon activité, puisque au fil du temps nous sommes toujours des amis soudés, pas seulement liés par le Graffiti ! C'est cette année aussi que j'ai commencé a vivre comme artiste
indépendant en faisant des expos et des jobs liés au Graffiti. C'est toujours ce que fais aujourd'hui. En 1992, mon premier voyage à New York avec Show et Le Truc a été déterminant. Je pense que tous mes voyages en Europe ou au-delà des océans ont été importants pour moi. Chacune des pièces que j'ai fait à l’étranger à sa propre histoire et renferme beaucoup de souvenirs pour moi.

Qu'est le Graffiti à tes yeux, ta définition...
Le Graffiti est lié au style de ta propre écriture, de tes lettres. Les couleurs ne sont pas si importantes, car même si c'est sympa d'en utiliser, le style dune pièce est plus marquant si le remplissage est d'une couleur que si la pièce est surchargée en couleurs. Je cherche toujours à trouver une harmonie dans mon enchaînement de lettres D-A-R-E. Chaque flèche doit avoir une raison d'être la, rien n'est laissé au hasard. Grâce à mes connaissances en typographie, j'ai toujours essayé de transmettre par mes lettres un sens, une cohérence. Le style reflète la personnalité du writer, mais il faut chercher à connaître la personne pour comprendre sa façon de peindre et non l'inverse. Le Graffiti est un terrain de jeu privilégié pour développer sa créativité et par ailleurs la compétition est un bon moyen de développer son propre style.

Quels sont les ambiances où tu te sens le mieux pour peindre ?
Je n'ai jamais été fan des grandes productions. J'aime passer 3 heures maximum sur une pièce, en appréciant particulièrement les moments ou j'esquisse mes lettres et ou je pose mes contours. Étant donné que j'ai passe beaucoup de temps à peindre sur voie ferrée, je suis encore sujet à la contrainte du temps lorsque je peins, même par une après-midi ensoleillée. Je peux passer des jours et des semaines sur une toile, mais je préfère passer du temps dehors sur plusieurs petites pièces plutôt que sur une grosse production. C'est peut-être l'ambiance de la voie ferrée que je connais le mieux et que je préfère, d'ailleurs je regarde toujours attentivement les pièces en bord de voie.

Qui sont les membres du TWS crew ? Peins-tu exclusivement avec eux ?
The Wild Side crew est composé de Toast, Swet, Hanks, Pose, Dream, Show, Cole et moi. C'est avant tout une histoire d'amitié, au-delà du Graffiti, car nous sommes dispersés en Europe et avons peu d'occasions de peindre tous ensemble. Nous restons liés via le téléphone, internet et les voyages. Après 15 années d'existence, nous sommes toujours très soudés. Je n'ai pas de préférence particulière, bien sur que c’est toujours un plaisir de peindre avec mon crew, mais j’apprécie également de peindre avec d'autres amis et d'autres graffeurs. Je ne prête pas beaucoup d'attention a la réputation de ceux qui peignent avec moi, le plus important étant pour moi de passer un bon moment lorsque je peins.

Avec qui peins-tu le plus en ce moment ?
Je n'ai plus de partenaire dans le Graffiti comme Show, puis Dream et Toast avec qui je peignais beaucoup dans les années 90. Le temps ou je sortais trois fois par semaines pour peindre est révolu. À l’époque, je me sentais investi d'une mission, je me devais de peindre le plus possible. Maintenant, je me concentre sur les toiles. Lorsque Swet viens me rendre visite, par exemple, on s'active pendant une semaine ou deux. Certains mois, je suis très actif sur murs. Et en hiver, je sors moins.

Comment définis-tu la scène Graffiti en Suisse, son évolution, ses différentes périodes depuis les années 80 ?
Chaque ville a eu sa propre histoire du Graffiti, il est difficile de parler en terme d'évolution pour toute la Suisse. Dans les années 80, des villes comme Lausanne et Genève étaient très inspirées par la Old School parisienne, tandis que les graffeurs de Bâle et Zurich étaient plus proches des Allemands, Hollandais ou New-Yorkais. Certaines villes étaient plus spécialisées sur les trains et la street, d'autres sur la peinture de voie ferrée. Nous n'avons jamais eu beaucoup de Hall Of Fame en Suisse, donc globalement le Graffiti illégal domine en Suisse. La Suisse est un pays riche et propre. L'image des montagnes et des montres hors de prix est bien connue de tous. Il y a toujours eu de l'argent pour effacer les trains ou pour nettoyer les autoroutes. Mais les writers reviennent toujours a la charge, donc au final cela revient à un gaspillage de l'argent public. Mais en même temps, le Graffiti n'est pas uniquement assimilé à du vandalisme en Suisse. Mais même si c'est un tout petit pays, je crois que beaucoup de writers suisses ont influencés et influencent toujours d'autres writers en Europe et à l'étranger.

Quels sont les pays où tu as peint, quelles sont les différentes scènes graffiti étrangères que tu apprécies et que tu préfères, pour quelles raisons ?
États-Unis, Danemark, Suède, Allemagne, France, Angleterre, Hollande, Espagne, Italie, Pologne. J'ai toujours apprécié peindre à Barcelone grâce au bon accueil des graffeurs locaux, Kapi a toujours fait en sorte de me mettre à l'aise lorsque je lui rendais visite. Au Danemark également, grâce à l'amitié que j'entretiens avec Swet, Cmp-Spin, Easy13 et tout le South Side crew. Peu importe le lieu au fond, ce sont les personnes avec qui je suis en très bonnes relations qui me font apprécier mes séjours à l'étranger.

Comment vois-tu l'évolution du Graffiti depuis tes débuts en règle générale ?
L'évolution est énorme. Tout a changé depuis 20 ans : les magazines, les livres, internet, la qualité des sprays. Tu ne peux pas Comparer 1986 avec 2006, c'est autre chose. Je ne suis pas sur d'être satisfait de cette évolution. La qualité de la peinture et les caps se sont améliorés. ce qui a eu une incidence sur l'évolution des styles. Le plus grand changement est certainement la quantité de styles différents que l'on peut voir a travers le monde.

Tes préférences en matière de bombes et de caps ?
J'apprécie vraiment les Molotow premium et les Alien d'Espagne ! J'utilise toujours des skinny normaux ou des fat caps pour remplir.

Comment ressent-tu le développement du marché commercial lié au Graffiti ?
J'ai fait des t-shirts, un livre sur mon travail et des cartes postales, donc je suis impliqué dans ce côté commercial du Graffiti. C'est devenu un grand marché, mais je reste méfiant vis-à-vis d'une commercialisation à outrance.

Un mot sur les mentalités des graffeurs ?
J'ai rencontré les plus grands idiots, beaucoup de très bonnes personnes et mes meilleurs amis à travers le Graffiti. Donc il est délicat de juger la mentalité des writers en quelques mots.

Les nouvelles technologies comme le web ?
Il y a 90% de déchets et 10% de choses intéressantes sur le net. Le bon côté est de pouvoir voir rapidement ce qu'il se passe à travers le monde. Le revers de la médaille, qui concerne aussi les magazines et les livres, est que l'époque où l'on marchait des heures pour avoir une photo d'un mur, ou pour voir un mur de ses propres yeux semble passée. Je pense aussi que l'attention que l'on donne à une pièce se perd vu la quantité des publications.

Le support vidéo ?
Depuis « Style Wars », je n'ai pas le souvenir d'une vidéo originale. J'ai bien aimé « Writers », sûrement car j‘y ai vu mes débuts, même si je n'habitais pas Paris ou Amsterdam. J'ai juste eu des flashback et ressenti leur état d'esprit a l'époque. Je n'ai pas vu d'autres vidéos, car je ne suis pas très intéressé par cela.

Parle-nous de ton travail sur toile et du dessin. Travailles-tu sur d'autres supports comme l'ordinateur, le numérique, le vectoriel, la sculpture ?
Le travail sur toile me prend la majeure partie de mon temps actuellement. La technique au pinceau demande beaucoup de temps, cela m'est arrivé de passer plus de trois mois sur une toile. C'est quelque chose que je n'aurais pas pu faire sur un mur. C'est totalement différent, même si cela tourne toujours autour de mon nom et des lettres. J'ai choisi la technique du pinceau car j'avais appris a m'en servir lors de mes études. C'est aussi un outil classique sur toile, la peinture à l'aérosol ne me convient pas sur une toile, et je n'aime pas travailler à l'airbrush. Je n'ai jamais fait de sculpture, une fois j'ai fait une lampe dans un style « à la Dare ». Sinon j'ai peint sur des planches de skate, sur une guitare... Au niveau informatique. j'utilise mon ordinateur pour envoyer des mails, je n'ai aucune connaissance du travail vectoriel, mais c'est quelque chose que j'aimerai apprendre tôt ou tard, mais les jours sont trop courts ! J'arrive à utiliser un peu Photoshop, mais je suis loin de le maîtriser.

La pratique du Graffiti est elle un loisir à temps complet ou bien es-tu professionnel ?
Les deux ! Je n'aime pas le mot professionnel, il a l'air trop parfait, Mais je gagne de l'argent à travers mon loisir dans un travail à plein temps appelé Writing.

Qu'est devenu ton magazine « Aerosoul » ?
Nous voulions publier un magazine en couleur sans intérêts financiers. Nous avons sortis 2 numéros pour nous faire plaisir, sans mettre de publicité. C’était une expérience intéressante sur la création et la publication d'un média imprimé, mais nous n’en referons plus.

Comment perçois-tu ton influence au niveau des lettres sur la nouvelle génération ?
c’est cool de voir que mon travail n’était pas à côté de la plaque. Je suis aussi honoré d'avoir influencé d'autres writers. Mais chaque writer se doit de trouver sa propre voie vers l'originalité. C'est probablement plus difficile aujourd'hui que dans les années 80, vu le nombre croissant de writers et d'influences actuelles Mais chaque génération a ses propres défis Nous avions de la mauvaise peinture et pas de connaissance. L'apprentissage se faisait par la pratique. Aujourd’hui, tu peux apprendre facilement les techniques a travers les magazines, mais il est beaucoup plus difficile de trouver son propre style à cause du risque d'être comparé aux nombreux styles existants.

Aides-tu la jeune génération en graffant avec eux ou préfères-tu prendre tes distance ?
Ce n'est pas comme si je donnais des leçons aux jeunes, je ne peux pas dire que je les aide, mais je peins aussi avec des graffeurs plus jeunes. Je n’ai jamais fait de différence entre des kings et des toys ou selon l'âge. C'est la personne qui est derrière qui compte pour moi. Et à mon âge, la plupart des writers avec qui je peins sont plus jeunes.

Quels sont tes projets à l'avenir, tes envies ?
J'adorerais montrer mon travail sur toile n'importe où cela soit possible, car je vis pour cela et je viens de cela. J'ai aussi d'autres projets en tête, mais je préfère les mettre en application plutôt que de les dévoiler. J'aimerai publier un livre également, mais c'est une charge de travail infernale que de compiler 20 années dans un ouvrage, et aussi une grosse histoire d'argent. A propos de voyages, je ne suis jamais allé en Australie, c'est une séjour que je ferais dans le futur... Et il me tarde de revenir à New York, cela fait six ans que je n'y suis pas allé.

Un mot pour conclure ?
Voyagez à travers le monde et osez être différent.

Dédicaces
All my friends of TWS, S2R, RDM, Kapi, Le Truc, Darco, ecb, south side crew, Cruze, FX Crew, Joan, Krixl, Leck, Loomit, Getting-up Hamburg, Scien&Klor, MAC Crew and all the writers i've painted with and those I forgot... They know !

Propos recueillis par O.J & Boher / Translation Orka (Blazing n°5 - 2006)

Sigi von Koeding | DARE (1968 - 2010)

[Interview] DARE / TWS - The Wise Styler (Français / English) Fs9QoMI
01. DARE 1994. 02. UGLYSHIT 1995. 03. 1992 - Basel. 04. & 05. Sketch. 06. DARE. 07. DREAM - DARE. 08. POSE - DAIM - DARE.

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